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Chirac-Bellevue

001_Eglise-Romane.jpg Architecture Miniatures Architecture Miniatures Architecture Miniatures Architecture Miniatures Architecture Miniatures Architecture Miniatures

L'autel du sacré cœur ancien maître-autel ainsi que la chaire sont de style renaissance tandis que le corps du bâtiment est de style roman. Le plan de l'église est celui des églises romanes. Dans ces églises, on allongeait le chœur en abside et on prolongeait les transepts au-delà de la ligne des nefs de manière à donner à l'édifice la figure parfaite d'une croix latine.
Les bras de cette croix représentés par les transepts s'étendent du nord au midi et la hauteur verticale figurée par le chœur et la nef est tournée de l'orient à l'oxident. Cette orientation des églises a été voulue afin que les fidèles en priant eussent les yeux tournés vers l'orient berceau de l'humanité et du christianisme. Le chœur regarde donc le soleil levant et la porte reçoit les rayons du soleil couchant, manière commode de s'orienter.
L'église de Chirac est du XIIIème siècle et tout porte à croire qu'elle était la chapelle du prieuré ou monastère de Chirac. Prieuré qui dépendait de l'abbaye de Meymac et qui devint la proie des flammes au milieu du XIVème siècle, puisqu'en 1353 les moines de chirac appauvris, ne pouvant vivre décemment à la suite de l'incendie de leur monastère demandèrent à rejoindre l'abbaye de Meymac.
Leur requète fut acceptée par un décret en date du 20 septembre 1353.
Le style roman est caractérisé par les voûtes de pierres en plein ceintre. Ces voûtes sont soutenues par de gros piliers ou colonnes que surmontent des chapiteaux à scultures variées comme ceux du chœur de l'église, et des contreforts massifs soutiennent ces voûtes à l'extérieur. Ceci fait que les églises romanes ont un aspect de solidité un peu lourde. C'est le cas de l'église de Chirac, elle ne paie pas d'apparence.

Le porche est une des parties les plus intéressante au point de vue architectural.
Ces porches étaient autrefois destinés à abriter des pénitents et des cathéchumènes ou non baptisés qui ne pouvaient entrer dans l'église. Parfois en plus de cette destination religieuse, ils servaient aux seigneurs laïcs pour rendre la justice.
Le porche est à cinq colonnettes ornées chacune de chapiteaux à masques humains, malheureusement mutilés par l'usure et le temps et couverts de plâtras qui cachent leur valeur.
À gauche vous appercevez deux petites niches, leur nom véritable est lanternes des morts.
Autrefois les cimetières se trouvaient placés autour de l'église et chaque soir, en venant sonner l'Angelus le sacristain allumait ces lanternes. Ces deux lumières signifiaient le souvenir des morts dans le cœur des vivants, mais aussi et surtout la survivance des âmes immortelles qui attendent la résurection générale pour s'unir de nouveau et pour toujours au corps. Rapprocher de la lumière du souvenir inaugurée sur le plateau de Lorette pour perpétuer la mémoire des enfants de France qui tombèrent en ce lieu pendant la grande guerre.

Ce qui frappe le regard en entrant dans l'église c'est le bénitier. C'est une cuve baptismale romane de 88 centimètres de diamètre et de 73 centimètres de hauteur à arcatures.
Autrefois le baptème se faisait par immersion à l'exception des malades sur la tête desquels on versait un peu d'eau bénite. Ce dernier procédé est uniquement appliqué aujourd'hui; mais certaines églises ont concervé leur cuve baptismale, celle de Chirac est du nombre.

Ce qui frappe aussi à l'entrée de l'église ce sont les pierres qui en couvre le sol. Il y a là trois pierres d'autel de l'ancien prieuré ou monastère . Ces pierres servaient aux moines à célébrer la sainte messe. Aux quatre coins de chacune on remarque encore les quatre croix de leur concécration et sur l'un des côtés la cavité qui renfermait les reliques des Saints Martyres. Ces grandes pierres d'autel sont la preuve indiscutable de l'antiquité de l'église de Chirac.

Dans la nef ( nef voûtée en quatre parties, deux chapelles aussi voûtées forment les bras de la croix) nous remarquons quatres colonnes dont deux à chapiteaux Ce sont ceux de l'arc tromphal du chœur. Il y a là représentées deux scènes de l'histoire sainte.
À gauche on trouve le prophète Daniel dans la fosse aux lions. Selon la tradition babylonienne les deux lions sont à face humaine et ailés. Entre eux deux on voit Daniel qui a refusé d'adorer l'idole, c'est à dire la statue du roi Nabuchodonosor. Il est à genoux les mains levées vers le ciel dans l'attitude de la prière. Les lions le saisissent par la main sans lui faire le moindre mal tandis que l'idole brisée gît à terre. Cette scène se passait au vième siècle avant l'ère chrétienne et l'histoire ancienne nous dit que le prophète sorti indemne de la fosse aux lions obtint du successeur de Nabuchodonosor, le roi Hiprus, le retour des juifs dans leur pays d'origine la Palestine.

Le tailloir en face porte un ciseau et une feuille d'acanthe entre deux étoiles. Sur le côté à droite on distingue deux têtes humaines dont une détériorée, puis se trouve représenté la scène du paradis terrestre. Sur le tailloir on distingue en façade un croissant et une couronne entre deux étoiles et sur le côté droit deux têtes d'anges en fort relief.

La nef de l'église est voûtée en quatre parties ce qui prouve qu'elle est quatre fois plus longue que large. C'est encore une des particularité des églises romanes ainsi que la tourelle flanquée dans le mur qui conduit au clocher.

La chapelle de gauche: chose à remarquer encore: l'autel de la chapelle du sacré cœur et la chaire qui sont de style renaissance. L'autel de sacré cœur était l'ancien maître-autel de l'église et avait dû remplacer sans doute un des trois autels qui couvrent le sol. La porte du tabernacle de cet autel représente le bon pasteur portant l'agneau sur ses épaules. Á droite on voit un panneau représentant le Christ fléchissant sous le poids de sa croix et à droite l'agonie de Jésus au jardin des oliviers. Ce dernier tableau a été mutilé
Le bas du tabernacle est orné d'un pélican, oiseau aquatique qui a longtemps passé pour donner à manger sa propre chair à ses enfants. Il est le symbole du Christ qui dans la Sainte Eucharistie donne aux chrétiens qui communient sa chair divine en nourriture.

Sur la face de l'autel est l'agneau pascal immolé. Les Juifs sur l'ordre de Dieu et en souvenir de leur délivrance du joug des Égyptiens immolaient chaque année un agneau dont ils ne mangeaient qu'une partie et cela à l'occasion de la fête de Pâques. Cet agneau était le sy mbole de notre Seigneur qui plus tard au cours des fêtes pascales devait être immolé pour le salut de l'humanité À cet autel manquent quelques panneaux, deux ont é,tés retrouvés sous un monceau de vieilleries au grenier du presbytère où ils sont. Ils représentent la flagellation et le couronnement d'´pines.

La chaire est aussi du XVIème siècle. Elle est ornée de panneaux avec peinture sur bois. Ces peintures représentent les quatre évangélistes: Saint Mathieu, Saint Marc, Saint Luc et Saint Jean, chacun avec les signes qui les caractérisent. Par quatre évangélistes, on entend les écrivains qui ont raconté la vie de Jé,sus. Le Christ lui même avec la croix en main est représenté au milieu d'eux. L'abat-voix de la chaire et son dossier nous rappellent le jour de pentecôte. Sur l'abat-voix le saint Esprit, sous la forme d'une colombe, entouré de têtes évangéliques et au dossier la Sainte-Vierge les mains jointes sur la poitrine dans l'attitude de recueillement et de la prière se pré,pare à recevoir le Saint-Esprit avant qu'il aille se reposer sur les Apôtres.

Le clocher: C'est un clocher à pinacle comportant deux baies portant chacune une cloche.
Sur la grande cloche on lit l'inscription suivante en latin: "" Nulla artas rumatur a caelo " ie On parvient au ciel à tout âge.
puis " Salneta Sylvane ora pro nobis " ie Saint Sylvain (premier patron de la paroisse) priez pour nous "
" A fulgare et tempestate et ab omni malo depenseno homina " ie Seigneur défendez-nous de la foudre de la tempête et de tout mal"
Dans la tradition orale du pays, on dit que le son de ette cloche avait la particularité de fendre, de dissiper les nuages et ainsi d'éviter la grêle. Ceux qui la firent faire avaient certainement cela en tête puisque dans un esprit de foi, de confiance en Dieu ils voulurent une telle inscription.Nous lison encore " Maître Etienne, curé 1727. Dans aucun document donnant la liste des curés de Chirac ce nom n'est porté. À la date 1727 il y a un Simonot et Pierre Simonot. Sur le devant de la cloche, il y a le monogramme du Christ J H S, au dos de la croix posée sur des degrés et par côtés un Saint ( Saint Sylvain) et une croix sur laquelle est le Christ.

La petite cloche est plus récente. Elle date de 1874. Elle porte l'inscription suivante: " A de Tournemire, curé de Chirac, originaire de la paroisse. Martial Cuisinier de Chiragol, maire, Antoine Alexandre Jarrige, parrain. Marie Cuisinier de Chiragol, marraine, " Santa Sylvane ora pro nobis "

Auteur
Odon
Dimensions
529*800
Fichier
001_Eglise-Romane.jpg
Poids
370 Ko
Visites
1427
Score
pas de note
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1 commentaire

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  • Babeth1 - Jeudi 21 Novembre 2013 18:46
    Merci pour l'histoire, belle pierre, les clochers sont pareils ici à cause du vent